La société nationale d’eau et d’électricité accumule ses dettes envers Comores hydrocarbures.

La société nationale d’eau et d’électricité accumule ses dettes envers Comores hydrocarbures. Par conséquence, la SCH a procédé à une réduction significative de la quantité du carburant livrée à la Ma-Mwe. Une annonce qui a été faite par le directeur commercial de la SCH. Des déclarations qui viennent compliquer la situation d’une société déjà sous perfusion.

Il a suffi d’un simple communiqué de la Ma-Mwe publié dans les journaux, expliquant les raisons des délestages intempestifs de ces derniers jours pour mettre à nu les difficiles négociations menées entre les deux sociétés d’Etat pour maintenir leur accord officieux. Un accord permettant à la société nationale d’eau et d’électricité de commander à crédit une quantité de carburant lui permettant d’alimenter ses centrales. Il s’agit d’une livraison de 280.000 litres hebdomadaire de gasoil évaluée 133 millions fc, mais que la Ma-Mwe devait par la suite s’engager à verser à la SCH par tranche de 50 millions par semaine.

L’accord aurait volé en éclat selon le directeur commercial de cette société d’importation des produits pétroliers quand cette dernière avait constaté une aggravation des créances impayées qui s’élèveraient à 1 milliard 276 millions fc pour seulement une année. « Cela nous a amené logiquement à devoir réduire la quantité à livrer à la Ma-Mwe proportionnellement à ce que cette société est en mesure d’honorer », fait-il savoir.

Un coup de massue assené sur la tête d’une société qui est actuellement en phase de réanimation. Aux hydrocarbures, on traduit ces mesures par un « problème de rationnement et de gestion interne ». Des engagements auxquels la « société devrait faire face seule sans le concours de quiconque », avance ce responsable de la SCH.

Cette phrase traduit vraisemblablement le sentiment de lassitude que ressentent les dirigeants de la SCH face une société qui, malgré les avantages qui lui sont accordés depuis des années, peine à se remettre debout au point d’entrainer l’autre dans sa chute. Actuellement, la SCH ne livre à la Ma-Mwe que 3000 litres par jour au lieu de 4000 litres.

Maoulida Mbaé